- Comment évaluez-vous la performance de l’équipe nationale en Tunisie ?
Personnellement, j’avoue que ce dernier championnat d’Afrique que j’ai vécu est le meilleur durant toute ma carrière au sein de l’équipe nationale depuis 2003, et c’est d’ailleurs l’opinion de tous mes collègues qui ont pris part à ce championnat. L’équipe angolaise, pour vous dire, nous a battu à plusieurs reprises avec un écart allant de 30 et 40 points. La même équipe qui a participé aux plusieurs éditions du championnat du monde et aux Jeux Olympiques avec 13 titres. La Tunisie qui joue aussi avec des joueurs professionnels et en NBA et un Américain naturalisé, cette équipe bénéficie de grands moyens de leurs fédérations qui leurs permettent des concentrations de haut niveau. L’équipe sénégalaise a aussi bénéficié de plusieurs stages y compris leur rencontre contre l’équipe espagnole. Donc, la comparaison avec nos résultats contre ces équipes est une évaluation claire.
Je sais qu’on est malheureusement classé 13ème, mais toutes les instances nationales et internationales y compris la FIBA, aussi bien que les médias ont eu une meilleure opinion sur notre équipe nationale marocaine qui méritait des victoires malgré les erreurs flagrantes d’arbitrage.
En fait, je ne suis totalement pas d’accord avec une minorité de « connaisseurs » de basket-ball national qui ont beaucoup critiqué notre rendement durant ce championnat. Cela fait 6 ans que nous vivons toujours des problèmes avant le démarrage du championnat africain. Ces soi-disant connaisseurs doivent savoir que l’Afro-Basket des années 70 et 80 a beaucoup changé à l’arrivée des équipes avec des joueurs qui évoluent en NBA ou dans des équipes professionnelles, sans oublier bien sûr l’arrivée de notre coach au dernier moment. Je suis fier de dire que nous sommes la seule équipe nationale qui a participé avec des joueurs locaux et qui évoluent uniquement dans le championnat national marocain amateur.
- Quelles sont vos prestations sur l’avenir de l’équipe nationale marocaine?
Honnêtement, je ne vois aucun signe positif relatif à l’avenir de notre équipe nationale avec de telles conditions. Si nous sommes classés 13ème durant ce dernier championnat, cela veux dire pour moi l’impossibilité de se qualifier durant la prochaine édition ; sauf si la famille de basket-ball nationale se réunisse pour le bien, et on commence à zéro, puisqu’un grand nombre ont quitté ce domaine. De plus, Monsieur Adil, vous avez assisté personnellement à l’homogénéité des responsables en Tunisie aussi avec leurs publiques. A mon avis, il faut qu’on se prépare dès maintenant et sans attendre la prochaine édition de l’Afro-Basket, car il ne reste que deux mois à cette compétition.
- Vous avez choisis dernièrement la carrière d’entraîneur, que dites-vous à ce propos ?
J’ai eu mon diplôme « young coach » comme première étape. C’est vrai que lorsqu’on est joueur, il nous parait que cette tâche est très facile, mais une fois qu’on est coach rien n’est facile; c’est un autre monde. Cela fait vraiment plaisir d’entraîner, mais actuellement, je vais commencer à entraîner une catégorie de jeunes au sein de mon club l’ASFAR et, en parallèle, je vais me préparer pour l’obtention des autres degrés incha Allah, puisque je vais profiter de mon expérience pour m’adapter le plutôt possible.
- Quels sont vos futurs projets sportifs ?
Vu le manque de vrais meneurs au niveau de nos clubs, j’envisage la création d’un camp spécial pour les joueurs occupant ce poste à l’échelon national, et qui sera ouvert aux jeunes désirant promouvoir leurs talents au niveau de ce poste important à qui les Africains et Américains donnent beaucoup d’importance.
- Dernier mot..
A l’occasion du nouvel an Hijri, je souhaite que la famille de basket-ball national se réunisse, pour le bien de ce sport et le bien des générations à venir.